23 décembre 2012

REUNION : Une première réussi(t)e

ASKET FÉMININ. Florence Lepron n’a découvert la Réunion que lundi, lorsqu’elle y a atterri. Elle la quittera aujourd’hui. Un bref séjour qui ne l’empêche d’éviter de se mettre le compas dans l’œil lorsqu’elle avance modestement que "d’après ce que j’ai compris, le basket féminin a été laissé à l’abandon pendant un moment à la Réunion."
Une commission a vu le jour lors de la dernière assemblée générale, le championnat a été réformé et les premières bases jetées. Hier, elles étaient foulées par 150 basketteuses (9 seniors, 6 jeunes) qui se sont relayées sur les terrains de Casabona, à Saint-Pierre à l’occasion de la première fête du basket féminin.
Et c’est bien d’une fête dont il s’agissait même si on retiendra pour l’anecdote que les Portoises ont enlevé ce tournoi amical. Et qu’elles avaient encore de l’énergie à revendre et le sourire aux lèvres au moment d’enclencher un Kuduro géant auquel tout le monde s’est joint, symbolisant la réussite de cette première, "de se retrouver, de jouer au basket et d’avoir le sourire", estimait satisfaite la présidente de la commission féminine Sarah Lacaille, qui a mis sur pied le projet avec ses camarades Caroline Boyer et Laëtitia Marguin. Tous les âges, et tous les clubs étaient réunis en un même lieu, même si certains avaient plus jouer le jeu que d’autres. Qu’importe car de 9 à 17 heures, Casabona a vécu au rythme du basket et de la moitié des 300 licenciées que compte la Ligue. Quelques joueuses rentrées de métropole pour les fêtes avaient également enfilé le maillot pour le plaisir, comme Agnès Razanaka, 23 ans, partie du CS Portois à 15 ans pour une formation à Tarbes puis plusieurs étapes en France et même en Pro A belge avant de se poser cette saison à Vénissieux (N3), où elle poursuit également des études dans la prestigieuse filière du grand chef Paul Bocuse. Elle qui envisage un retour sur l’île et qui "a entendu que le niveau à la Réunion a tendance à régresser. Il faut peut-être trouver d’autres sources de motivation, comme l’encadrement." Hier, une première source a jailli pour cette opération qui devrait s’installer, et sera peut-être déplacée en fin de saison. Reste maintenant à apporter de l’eau au moulin du basket féminin.