19 mai 2012

REUNION : Coupe avant l’ère de repos


Coupe avant l'ère de repos

 
Dernière ligne droite pour aller chercher un trophée, et inscrire enfin son nom au palmarès d’une saison blanche jusqu’ici. (Photo : Eric Lejoyeux)
 
BASKET-BALL - Saint-Paul et le BCD, deux demi-finalistes déçus et déchus du championnat s’affrontent ce soir à Saint-Leu pour ajouter à leur palmarès de la saison.

D’un côté comme de l’autre, ce n’est pas le trophée que l’on aurait rêvé d’aller chercher en début de saison. Mais d’un côté comme de l’autre, il faudra s’en contenter.
Il ne s’agit pas de refaire l’histoire pour le BCD et Saint-Paul, adversaires ce soir en finale de la coupe de la Réunion. Ni de l’écrire, ce trophée arrivant comme la quatrième roue du carrosse après avoir laissé filer le championnat. Mais juste d’y ajouter une touche de douceur qui pourrait apporter un peu de baume à une analyse brute pas favorable sur l’ensemble de la saison.
Que ce soit Saint-Paul ou le BCD, les deux équipes auraient sans doute préféré s’affronter pour enlever un autre trophée. Mais le titre a filé au Tampon après que les joueurs de Philippe Lécuyer ont disposé dans une demie accrochée des Dionysiens et les Saint-Paulois ont, pour la troisième année consécutive, buté aux portes de la finale face à un adversaire abordable, Saint-Pierre.
Alors, tant bien que mal, un mois et demi après ces déconvenues, les deux clubs se sont remis à l’ouvrage, à défaut du cœur névralgique du basket péi, pour soulever cette coupe.
Plus en forme d’ultime que cache-misère. Un bonus à aller chercher pour les Saint-Paulois qui ont décroché leur place en CCCOI par leur première place de la poule élite et pour les Dionysiens, vainqueur du trophée régional coupe de France face au Tampon avant de chuter en finale de zone face aux Vautours de Labattoir.
Deux déçus à l’appel
Un épilogue encore à écrire pour ces deux déçus de la saison. Autant qu’il soit frappé de lettres d’or, lors de ce remake de la finale de l’an passé. "Ce serait bien d’avoir deux trophées cette saison", lance Georges Assassa, le coach du BCD. "Mais Saint-Paul ne voudra pas nous laisser cette chance et voudra montrer qu’il est aussi dans la cour des grands".
Celle qu’ils n’ont pas côtoyée depuis longtemps, sortant Saint-Louis puis Saint-Leu sur un rythme de match amical pour se hisser en finale alors que les Dionysiens se sont remis dans le rythme la semaine dernière en corrigeant Le Tampon de 30 points en demi-finale. "On manque un peu de compétition", reconnaît Stan Irigaray, l’arrière Saint-Paulois. "Le BCD partira favori car ils sont peut-être mieux préparés".
Lui dont l’avenir demeure incertain dans l’Ouest promet et assure que même si "la motivation par rapport au championnat peut paraître moins importante, cela reste une opposition entre deux équipes pour un titre".
La huitième exactement de la saison, qui sera la dernière de la saison et qui devrait être la dernière tout court pour Grégory Damon, l’entraîneur Saint-Paulois, qui a annoncé depuis déjà longtemps vouloir quitter son poste après un cycle de trois ans. Une ère qui touche à sa fin donc du côté de Saint-Paul que cette équipe d’amis aura à cœur de boucler une coupe à la main.
Avec moins de nostalgie du côté dionysien mais dans l’envie aussi de créer une dynamique pour la saison prochaine après un exercice marqué par les luttes de clan. Jerry Boyer et Kay Botterman, retenus par des obligations, seront absents ce soir. Ce qui permet à Saint-Firmin d’intégrer le groupe ainsi qu’au joueur de la réserve Wisman Plésin, titré il y a dix jours en Régionale 2 (face à la réserve du Tampon) sous la houlette d’un Souleymane Diallo qui joue lui aussi peut-être son dernier match sous ses couleurs.
Hervé Brelay

La preuve par quatre

DAMES - Trois manches pour se décider en finale. Une seule pour faire
la différence en finale de coupe. C’est le dilemme de cette finale côté
dames, remake de celle du championnat qui avait vu Le Tampon
enlevé le titre en trois manches, après une défaite surprise lors du
match 1.
Une perspective qu’a encore en mémoire Harry Séparoumal, parti
motivé pour ce "quatrième match de la finale, face à une équipe qui va nous
représenter en métropole. On va essayer de leur offrir un match de bon niveau
avant de partir". Mais pas le trophée, quand même, s’appuyant sur sa
jeune génération qui a su contesté la suprématie que l’on croyait
incontestée et incontestable avant que les Dionysiennes ne viennent
les chatoyer en ouverture de finale.
"VALORISER NOS JEUNES"
Un éclat qui pourrait avoir des lendemains car "la finale ne se joue que
sur un match", et qu’elles en ont déjà gagné un. Histoire "de ramener un
trophée cette saison et valoriser nos jeunes pour continuer la saison prochaine".
Ce à quoi Romuald Tami-Tabeth, coach du Tampon opposera la victoire
finale en championnat, un ascendant psychologique indéniable,
une expérience sans pareil et une envie de rester concerner jusqu’aux
finalités N3, à la fin du mois. "Il n’y a pas beaucoup de matches, donc il
faut les disputer à fond", appuie l’entraîneur du Tampon. "On travaille toujours
en se projetant sur la métropole et ce match sera un plus pour s’y rendre,
en travaillant notamment sur les replacements et les déplacements".