23 mai 2011

TUNISIE : Finale du championnat ESS-SN

Deux styles, deux réalités… Nabeuliens et Etoilés se connaissent parfaitement. Cette année, la donne a un peu changé…
On le savait dès le début de la saison. On a beau changer la formule, mais rien n’a changé ou presque : le SN et l’ESS ont une longueur d’avance par rapport à tous les autres clubs du championnat. Ils se donnent rendez-vous en finale pour la 5e année de suite. Pourtant les deux clubs ont changé au niveau de l’effectif. Mais ce sont leurs adversaires qui, malgré leurs ambitions, n’ont pas pu tenir la dragée haute à ce duo. Cela dit, l’ESS et le SN n’ont pas trouvé la même facilité d’il y a une ou deux saisons. EZS surtout et l’ESR, à un degré moindre, n’ont pas fait de la figuration. Au contraire, elles ont tellement sollicité le SN et l’ESS. Parlons par exemple d’EZS qui n’a cédé que dans le 4e quart-temps du match d’appui. Cette équipe a eu le mérite de nous réconcilier avec le championnat et avec les vertus du basket. On peut dire que le SN a été moins brillant que d’habitude mais on peut dire également qu’EZS a joué avec cran et intelligence. Passons à l’ESR qui a obligé l’ESS à puiser dans son métier pour l’emporter.
ESS-SN n’est plus à présenter. Duel tactique où les armes de l’un ne sont pas forcément celles de l’autre. Entre une Etoile qui a laissé partir Salah Mejri, son homme à tout faire, et un SN qui a conservé son ossature, le duel sous le panneau va être déterminant. A chacun ses points forts et ses points faibles.

Points forts, points faibles…

Le SN n’a pas affiché la même régularité après cette pénible qualification en finale. Qualité de la défense, pointeurs de trois points, fraîcheur physique, c’est à notre avis ce qui nous a plu au SN 2010-2011. Mohamed Hdidane continue de sauver son équipe, en attendant que Kenioua retrouve sa forme. Par contre, le SN a manqué de concentration face à des équipes qui jouent sur un rythme fort. Le rendement de Sergueï n’est plus aussi rassurant que l’année dernière avec aussi une difficulté à trouver un remplaçant à Kenioua au poste d’organisateur.
Chez l’ESS, les résultats ont été satisfaisants avec ce point de bonus gagné au détriment du SN. Expérience des ailiers Mouhli, Edouard, Toumi ou Maoua, l’Etoile a, en la personne de Rezig, le joueur d’énergie et de cran. L’après-Mejri ? C’est Braâ qui donne de l’assurance dans ce secteur. Par contre, l’ESS, comme le SN, a énormément sué en demi-finale, alors qu’elle était favorite.
Il ne faut pas s’attendre à une opposition facile pour les deux. Ça va être long, et chaque ballon pèsera lourd sur le score. Deux styles techniques qui ne se ressemblent pas du tout. Mais une même envie de gagner : le SN veut rééditer l’exemple de la saison dernière, alors que l’ESS fera tout pour prendre option et pour éviter le scénario de la saison dernière. Moneem Oune et Predrag, les deux entraîneurs, sont face à l’heure de vérité. On les mettra sur un nuage en cas de victoire, on ne leur pardonnera rien dans le cas contraire.
Auteur : R. EL HERGUEM