21 août 2009

CÔTE DE IVOIRE : Koné Mohamed Déba “On a le respect de tout le monde ”

près plusieurs années passées loin des siens, Koné Mohamed Déba retrouve la Côte d’Ivoire au soir d’une qualification pour la Coupe du Monde 2010. Le pivot des Eléphants, pour sa première sélection, apprécie avec joie le parcours des tricolores qui forcent à présent le respect de tous. Une aventure qu’il entend continuer en Turquie.

Koné Mohamed Déba. Une première expérience avec les Eléphants et vous vous retrouvez seul intérieur de la sélection. Comment avez-vous géré cette situation ?

C’était une première expérience avec les Eléphants de Côte d’Ivoire qui s’est bien déroulée dans l’ensemble. Maintenant c’est vrai que j’étais le seul véritable intérieur de l’équipe mais les autres ont compensé ce manque là. Mes coéquipiers ont montré qu’ils pouvaient jouer et ils ont redoublé d’ardeur pour me soutenir dans mon rôle. Nous avons fait une bonne prestation et nous avons atteint la finale. Malheureusement nous n’avons pas pu ramener le trophée face au rouleau compresseur de l’Angola. Nous espérons que la prochaine fois sera la bonne.

A quel moment avez-vous senti que vous aviez les possibilités d’aller jusqu’au bout ?

Dans le groupe avant la compétition je crois qu’on pensait réaliser quelque chose. Mais secrètement. On prenait donc match par match. Mais aussi, il faut dire que nous sommes des compétiteurs et lorsqu’on montait sur le parquet, c’était avec l’intention de gagner. Et je crois que cette stratégie là nous a souri jusqu’à la finale où ça été un peu difficile.

Qu’est ce qui a fait la différence entre la Côte d’Ivoire et l’Angola ?

Je pense que moins que le jeu lui-même, c’est beaucoup plus l’expérience de l’Angola qui a fait la différence. Sinon on les avait pendant un bon moment mais après ils nous lâché. C’est dommage. Mais je pense qu’on a fait un bon tournoi. Personne ne s’attendait à nous à ce niveau. Mais maintenant on a le respect de tout le monde.

C’est vrai que le mondial c’est dans une année mais comment comptez-vous l’aborder ?

Je crois qu’on fera pareil qu’en coupe d’Afrique, c’est-à-dire prendre match par match. Et j’espère que les préparations débuteront à temps avec tout le monde en même temps. Parce que pour la coupe d’Afrique, on n’a pas été préparé tous ensemble. Et je crois cela nous a pénalisé en Libye. J’espère que pour la coupe du monde, les douze joueurs seront là en même temps pour qu’on prenne le temps de mieux se connaître surtout dans la manière de jouer. Cela créera des automatismes nécessaires dont une équipe a besoin pour mieux jouer. Il le faut pour essayer de faire quelque chose en coupe du monde.

Avez-vous un mot à l’endroit de Randoald Dessarzin qui vous a conduit à ce niveau ?

Le coach Dessarzin a été vraiment super. Il nous a laissé pratiqué notre jeu, c’était du jeu libre. C’était quelqu’un de positif même quand les choses devenaient vraiment difficiles autour de nous. Il a essayé de relever tout le monde pour nous permettre d’être à ce niveau.

Que vous inspire la Côte d’Ivoire, votre pays, que vous avez quitté il y a bien longtemps ?

C’est clair que c’est un grand plaisir de retrouver mon pays. C’est vrai que je ne passerai pas assez de temps à Abidjan mais je suis déjà fier d’y être. Je vais profiter pour voir ma mère et la famille. Ce sera beaucoup d’émotion et ça va faire du bien. Ça fait très longtemps que je ne suis pas venu et je vais en profiter au maximum. C’est sûr que je ne verrai pas tout le monde parce que je dois rentrer pour travailler. Mais je promets revenir pour profiter de mon pays.

Réalisée par Patrick GUITEY