26 mars 2009

CÔTE DE IVOIRE : Interview. Nassir Saleh (Entraîneur de l’équipe nationale féminine de basketball du Mozambique) -“Avec un cadre bien organisé, tou

Invité par le Club sportif d’Abidjan (CSA), Nassir Saleh séjourne en Côte d’Ivoire depuis le samedi 14 mars dernier. L’entraîneur de la sélection nationale féminine de basketball du Mozambique et de la formation du Desportivo de Maputo (champion d’Afrique des clubs champions d’Afrique depuis deux ans, ndlr) explique les raisons de sa présence sur les bords de la lagune Ebrié.

Qu’est ce qui vous amène en Côte d’Ivoire ?
Je suis en Côte d’Ivoire sur invitation du président Mahama Coulibaly du CSA. Il m’a demandé de venir aider son encadrement technique et son équipe. Il y a une bonne organisation. Ce sont de jeunes filles qui ont une bonne marge de progression. Nous travaillons durement matin et soir. Et tout se passe bien. Je suis vraiment content. Je crois en l’avenir de cette équipe. Surtout avec l’organisation qui est mise sur place. C’est ma première visite en Côte d’Ivoire et je suis vraiment content. Vous avez un beau pays.

Est-ce une action spontanée ou le fruit d’un long partenariat ?
Je suis toujours prêt à revenir si on me sollicite. La direction du club a de grandes ambitions et c’est en cela que j’ai décidé de les accompagner. Si on juge que mon apport a été bénéfique et qu’on me fait appel une fois de plus, je ne vois pas pourquoi je déclinerai l’invitation.

Quels sont les aspects sur lesquels vous travaillez avec l’équipe ?
Avec les filles, nous travaillons la condition physique. Il y a aussi les fondamentaux qu’il faut inculquer aux jeunes filles. Nous avons également au programme le système tactique et la gestion d’un match et surtout des rencontres de haut niveau. Comme je l’ai dit, elles sont jeunes. Donc, il est important de leur enseigner ce qui fait la base du basketball. Ce n’est pas évident, mais il faut le faire. Il y a aussi le volet mental. Vous savez que tout ceci fait partie des facteurs qui permettent à une équipe de grandir. Que ce soit au niveau de l’encadrement technique ou des joueurs, ils doivent avoir une mentalité de gagneur. Ce sont autant d’aspects sur lesquels je travaille avec le groupe.

Après quelques jours de travail, êtes-vous satisfait ? L’encadrement et les joueuses sont-ils réceptifs à votre message ?
Mon collègue du CSA, son staff, la direction et tous ceux qui viennent, sont disposés à travailler. Ce qui est un très bon signe pour un formateur. Quand tu trouves un groupe prêt à collaborer, tu es disposé à donner tout ce que tu connais. C’est mon cas actuellement. Ils sont réceptifs au message et j’en suis vraiment ravi. Je me sens ici comme chez moi, comme en famille déjà.

Vous parliez tantôt de l’organisation du CSA. Pensez-vous qu’elle laisse envisager un avenir radieux ?
Je pense bien. Avec un cadre bien organisé, tout est possible. Mais avec ce que je vois, l’avenir sera parfait si la direction continue à croire en ce qu’elle fait.

Pensez-vous que cette équipe a les moyens d’aller défier les grandes formations féminines du continent ?
Peut-être. Pour grandir et se donner les moyens d’aller plus loin, il faut travailler sans relâche. Je crois que si l’équipe travaille durement chaque jour, elle va progresser encore plus. Parce que les filles sont jeunes et elles adorent le basketball.

Vous avez vu jouer le CSA et l’ABC au Kenya. Le samedi dernier, vous avez assisté au choc entre ses deux ténors du basketball féminin en Côte d’Ivoire. Vos impressions sur ces deux formations.
Ce sont les deux meilleures formations ivoiriennes. Avec ce que j’ai vu à Nairobi (Kenya) et le samedi dernier en championnat, je peux dire que ce sont deux très bonnes équipes avec des joueuses pleines d’avenir. Elles sont courageuses. Et c’est bon pour les compétitions internationales. Avec elles, je peux dire que la Côte d’Ivoire aura une belle équipe nationale féminine dans quelques années.

Quel avis sur le basketball en général ?
Vous voulez avancer. C’est normal. J’ai vu des rencontres, le samedi, qui m’ont laissé de très bonnes impressions. On sent la volonté des dirigeants, l‘engagement des techniciens et l’envie des athlètes d’aller de l’avant. Mais ce sont des ambitions qui doivent être suivies de formation à tous les niveaux. Je crois en ce pays, je crois en son basketball.

Selon vous, qu’est-ce qui fait la différence entre le basketball mozambicain et ivoirien ?
La différence, ce sont les équipes. Au Mozambique, on commence avec les équipes à l’âge de sept, huit et neuf ans. Elles suivent une formation et déjà, à partir de 18 à 20 ans, les athlètes sont imprégnés dans la haute compétition. C’est important de commencer par la base. Ce qui montre toute l’importance de la formation. Mais comme je l’ai dit, je crois en ce pays parce que son organisation est très bonne.
OG