25 septembre 2008

MAROC : IRT - L’assemblée de la honte

« Lorsqu’on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage ». Le célèbre proverbe est une référence à ce qui se passe au basket tangérois. Les dirigeants ont renoncé à l’IRT, cette sympathique formation championne du Maroc. Ils pensent que le club n’a pas d’avenir et qu’il doit disparaître. Est-ce du sabotage ? Est-ce un règlement de comptes entre d’éternels rivaux, jadis amis intimes ? La preuve du laisser-aller, du sens d’irresponsabilité nous vient de la tenue de l’assemblée générale ordinaire. Tous ceux qui y étaient présents : journalistes, adhérents, supporters viennent d’avoir la certitude que rien ne va au sport de la balle orange dans la capitale du Détroit. Outre la mauvaise gestion administrative et financière, outre le manque de continuité à tous les niveaux : changement de président et d’entraîneur chaque saison, il n’existe aucune politique de formation. L’assemblée générale ordinaire, tant attendue après une longue attente, a eu lieu avec l’absence remarquable du comité dirigeant dans sa totalité. La table présidentielle était occupée par quatre personnes : un représentant des autorités locales, un représentant de la jeunesse et sports, un membre du comité directeur omnisports et un coordonnateur IRT. Pas de rapport moral. Pas de rapport financier. Une confusion totale et en cinq minutes l’assemblée ordinaire s’est transformée en assemblée extraordinaire. Le nouveau président Hassan Chemlal est présenté. Total : 7 minutes et la séance est levée. L’assemblée générale de la honte se termine en queue de poisson. On demande des nouvelles de l’ancien président Hamid Bellitou. Les ex-proches collaborateurs expliquent qu’il est démissionnaire. Quand ? Qui ? Pourquoi ? A qui il a présenté sa démission ? Et Hassan Chemlal qui l’a voté ? A vrai dire, il existe un manque de sérieux flagrant car tout se passe dans la rue pour ce grand club champion du Maroc.
Rachid MADANI