25 avril 2007

ALGERIE : La participation du WA Boufarik à la coupe arabe de basket-ball est compromise

Bendjabou tire la sonnette d’alarme

par Samir S.

Une situation critique des plus inquiétantes pour les Boufarikois, avec à leur tête le président Ahmed Bendjabou, qui ne sait plus à quel saint se vouer où à quelle porte frapper ? Le boss des Oranges mécaniques qui s’est présenté à notre rédaction donnait l’air d’avoir perdu toute la sérénité que tous les milieux de la balle au panier en Algérie lui connaissent.

Ahmed Bendjabou, qui n’a jusque-là ménagé aucun effort pour rester fidèle et au service de son équipe, s’est dit d’emblée très inquiet quant à l’avenir immédiat de sa formation. Le nerf de le guerre fait cruellement défaut au WAB et il y a de quoi pour lui de tirer toutes les sonnettes d’alarme pour alerter les responsables locaux de Boufarik et de la wilaya de Blida.

Il y va de la représentativité de cette région, à travers son véritable porte-drapeau qu’est la section de basket-ball du Widad de Boufarik. C’est donc un président dépité et anxieux qui s’est présenté à nous pour lancer un énième cri de détresse.
Bendjabou nous déclara tout de go : «C’est le nerf de la guerre qui est quelque part la cause de notre faillite en championnat cette saison. Nous sommes certes vice-champions, mais avec plus de moyens financiers, c’est-à-dire avec un budget plus conséquent, on aurait pu prétendre à mieux.
Imaginez que le club n’a pu se préparer pour les tournois play off que par la grâce et l’aide précieuse du président de l’USM Annaba, Aïssa Menadi, que je remercie au nom de tous les Boufarikois. Je tiens aussi à féliciter mes joueurs et le staff technique qui ne m’ont à aucun moment mis la pression sur cet aspect.» Le président du Widad n’a pas caché son inquiétude de voir l’équipe préparer sa finale de coupe d’Algérie avec des caisses vides.
Il a lancé à ce propos un dernier appel à tous ceux qui portent le club dans leur cœur. Son cri de détresse, il le lance, particulièrement, aux responsables locaux, à savoir l’APC de Boufarik et la wilaya de Blida. Le premier responsable des Oranges mécaniques a dit à ce propos qu’il attend avec beaucoup d’espoir de voir ces derniers accorder une rallonge budgétaire pour permettre à l’équipe d’entrevoir la suite des événements avec plus de sérénité.

L’important pour les poulains de Rezik sera la finale de coupe d’Algérie prévue le 3 mai à la salle Harcha. Il faudra placer les joueurs dans les meilleures conditions de préparation pour espérer sauver la saison. Aussi, le président n’a pas manqué de signaler qu’en l’état actuel des choses, la participation du Widad de Boufarik à la prochaine coupe arabe des clubs à Djedda est sérieusement compromise et qu’il faudra l’implication de tous pour que l’Algérie soit dignement représentée à cette échéance internationale.

Bendjabou a affirmé à ce propos que le club qu’il gère n’a pas les moyens pour aller tenter sa chance dans ce challenge passionnant et combien alléchant. Il a rappelé, à toutes fins utiles, que les 50 millions et les 200 millions de centimes alloués par les autorités locales n’ont servi en fait qu’à éponger certaines dettes contractées l’an dernier.

Il a réitéré son appel dans ce sens aux responsables de l’APC de Boufarik et à ceux de la wilaya de Blida pour voler au secours du Widad en ces moments de vaches maigres, pour ne pas dire de misère, comme il a tenu à le préciser. Notre interlocuteur nous a avoué qu’il a demandé audience au wali de Blida et qu’il compte en faire autant auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports, le Pr Yahia Guidoum.

«J’attends et j’espère une bouffée d’oxygène de la part de ce dernier qui a toujours été à l’écoute des clubs qui ont les capacités de représenter dignement l’Algérie lors des compétitions internationales.» Le Widad compte beaucoup en effet sur l’apport d’autres sponsors pour pouvoir prendre en charge la billetterie de la délégation boufarikoise qui devrait normalement se rendre à Djedda via Le Caire le 8 mai.

Selon le président du WAB, le billet dépassera la somme de 90 000 dinars avec en plus 50 % pour la prise en charge de l’équipe à Djedda et d’autres frais de voyage. Bendjabou n’a pas caché enfin qu’il se battra jusqu’au bout et fera du porte-à-porte pour que le Widad puisse être présent dans la cour des grands du basket-ball arabe.
C’est tout le mal que l’on puisse souhaiter au Widad. S. S.