30 mars 2007

CÔTE DE IVOIRE : Le basket respire à Bouaké


La ville de Bouaké, si sa beauté d’antan a été quelque peu écorchée par la crise qui secoue la Côte d’Ivoire, elle a tout de même gardé son charme qui faisait d’elle la destination préférée de nombreux ivoiriens et des communautés étrangères. Cette semaine, comme toutes celles qui ont précédé le vent de paix qui souffle sur tout le pays, avait un goût de joie.

Le sport a encore fait des heureux à travers le football, à travers Drogba Didier, Roi du ballon rond africain. Une visite de grande portée qui restera gravée au plus profond des mémoires des témoins privilégiés de cet événement.

Si l’histoire retiendra que le football a pris une grande part dans le processus de réconciliation du peuple ivoirien avec lui-même, le quotidien lui se conjugue avec le basket-ball, sport favori des jeunes de la cité de « Gbêkê ». Scolarisés ou pas, les jeunes de la ville de Bouaké, à leurs heures libres, se mettent dans la peau des Dwane Wade, Kobe Bryant, Tony Parker et autres Lebron James pour des prestations dignes de la NBA.

Le Basket respire à Bouaké et le voyage dans la capitale du V Baoulé a permis à notre rédaction de s’en rendre compte. Contrairement à la pelouse du football en état de délabrement avancé, les infrastructures de la balle au panier comme protégées par un bouclier en acier, même si elles ont besoin d’un grand coup d’aspirateurs, sont restées praticables.

L’ancien stade de Bouaké, avec son play ground intacte aux couleurs nationales et à l’effigie de la FIBB (Fédération Ivoirienne de Basket-Ball) et ses tribunes accueillantes, n’a rien à envier aux terrains annexes du Palais des Sports d’Abidjan. Car si la « calebasse » de Treichville constitue la cathédrale du basket en Côte d’Ivoire, le complexe de Bouaké, loin d’être prétentieux, est l’une de ses paroisses.
Une paroisse qui mériterait qu’une messe y soit dite surtout que l’environnement est maintenant cordial et propice à la pratique de sport et de tout autre activité. Une messe qui drainerait une multitude de fidèles attendant l’onction de la FIBB et de son nouveau président, M. Koré Moïse, pour mettre en branle la chorale du basket. Et ce n'est pas M. Yao Kouassi Paul, responsable de la commission qualification de la FIBB, présent sur place, qui nous dira le contraire.
Déplacées des rencontres phares du championnat de N1 à Bouaké serait un autre acte fort du sport facteur d’union, de réconciliation mais également d’occupation saine de la jeunesse ivoirienne qui n’en demande pas plus.

Patrick GUITEY