TUNISIE : SN : le titre et la manière

Les Nabeuliens ont su gérer leur match et remporter leur 6e titre de champions

Le SN est champion de Tunisie pour la 6e fois de l’histoire. Un titre, certes, mérité mais acquis de justesse…!

Naïm Mebarek, à cinq secondes de la fin, réussit un panier de 3 points qui fait exploser le public nabeulien. Ce n’est pas fini, puisque H. Essayed réussit un autre tir à 3 points. Un panier refusé par la table des officiels et les deux arbitres Cheddou et Mbarek ayant jugé que le temps réglementaire était épuisé avant ce tir. C’était alors la colère du banc et du staff du CA qui n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes d’avoir mal géré ce match et «refusé» la victoire.

Comme à l’aller, les Clubistes prennent l’écart dans différents moments du match, mais faute de concentration, ils se font «rattraper». Toutefois, le SN n’a pas volé sa victoire. Son basket a été plus riche en actions et en maîtrise collective. Dhouibi, M. Hdidane, A. Hdidane et surtout Naïm Mbarek, ont su réussir des paniers à 3 points précieux, voire décisifs.



Un match fou !



Les deux entraîneurs Monem Oune et Néjib Ben Zayed ont utilisé presque toutes leurs cartes. Ben Zayed a trouvé en Rezig, Anis H’didane, Kenioua et Mebarek des solutions de rechange valables. Quant au CA, ni Allani, ni Ben Salah n’ont pu donner le plus. Après avoir dominé la 1ère période 21-11, le CA s’est bloqué pour permettre au SN de revenir (27-26 à la mi-temps).

On jouait point par point, panier par panier. Si le CA prend à chaque fois l’avantage (34-29, 38-32, 41-34, 44-34), le SN revient vite et sans peine, grâce à des paniers à trois points «meurtriers». A 3 minutes de la fin, les Potiers — malgré un Maâlaoui auteur de quatre fautes — reviennent encore une fois et assomment le CA par leurs rebonds offensifs. Jouant la possession jusqu’à la fin, les joueurs du SN ont fait courir leurs homologues. Leur objectif : libérer un pointeur à 3 points. Un risque payant avec le panier du titre réalisé par Mbarek. Le CA n’aura pas démérité avec la bonne sortie de H. Essayed (qui s’est réveillé vers la fin), d’Ezzahi et de Lahmar. Naïm Dhifallah a été encore une fois la grosse déception. Il a raté maints paniers faciles. Le SN a, quant à lui, confirmé sa supériorité acquise depuis le début. La période de crise en play-off a servi de stimulant pour les Nabeuliens.
R. EL HERGUEM